Extrait livre 3
Tu seras aussi passeur d'âmes
Qui ? Moi ?
(Extrait de mon troisième livre paru en juin 2025)
Disponible ici :
Mardi 6 février 2024
Voici enfin venu le moment de mon séjour en Normandie.
Cette fois-ci, je ne vais pas dans la Manche, mais dans l’Orne. Je vais chez ma cousine par alliance, Pauline Cavet, qui habite près d’Arjouy, suite à une invitation de la Vierge Marie à me rendre chez elle.
Étrange, me direz vous. Quelqu’un qui prétend recevoir des messages de la Vierge Marie, d’autant plus, pour se rendre chez quelqu’un !
Un illuminé… Et c’est moi !
Mais ça, c’est une autre histoire, j’y reviendrai un peu plus loin pour ceux qui ne me connaissent pas.
Pas si illuminé que ça, car la veuve de mon cousin, après cette proposition que je lui ai transmise, m’a convié à venir la rencontrer, sans la moindre hésitation, ni aucune objection. Elle m’attend même avec impatience.
Comme je suis tout aussi empressé de la rencontrer ! Nous ne nous connaissons pas. Pas physiquement, en tout cas. Car nous ne communiquons que depuis quelques mois, par téléphone et SMS. Il a également été convenu que je séjourne chez elle pendant une semaine.
C’est précis. J’ai reçu des consignes. Oui, toujours de la Vierge Marie. Cette invitation, donc, m’a été faite par le biais d’un pendule.
D’un pendule ? Vous savez, une chaîne au bout de laquelle est suspendue une pierre taillée ou un petit objet métallique en forme de goutte, et qui tourne dans tous les sens, qu’utilisent les radiesthésistes, les magnétiseurs, les médiums et autres spirites… Car je fais partie de ces gens-là.
En effet. Depuis 2016, non seulement, j'ai « reçu » le don d'utiliser un pendule, mais, plus surprenant encore, la faculté de m'en servir afin de « discuter », d'échanger, avec « quelque chose » de céleste. Toujours par son intermédiaire. Un alphabet basique, dont j'ai disposé les lettres d'une certaine manière dans un schéma, sert de support à cet instrument. Un interprète, en quelque sorte. Le pendule me « dicte » ainsi les messages qui me sont transmis. J'ai plusieurs pendules. Celui que j'ai utilisé pour l'histoire qui nous concerne est dédié spécifiquement à la Vierge Marie. D’ailleurs, pour m’y retrouver parmi mes nombreux partenaires rotatifs, je l’ai nommé « Marie ». Evidemment. La mère du Christ n’est pas l’unique contact céleste avec qui je communique. Mais là n’est pas le propos pour le moment. Même si je vous en dirai davantage dans les lignes qui suivront, pour en savoir plus à ce sujet, lisez les deux livres que j'ai écrits !
Petit retour en arrière…
Tout a commencé le 26 juin 2022, suite au décès de Pierrick, un de mes nombreux cousins.
Ce dernier est parti au mois d’octobre 2021. Dans un passé récent, ayant eu connaissance de mes capacités de médium, la sœur de Pierrick, Jeanne, m’avait contacté pour différents problèmes concernant ses proches. Mes prédictions pendulaires, s’avérant exactes, avaient pu l’aider. Revenue vers moi, cette fois-ci, ses demandes concernaient son frère Pierrick. Il avait de gros soucis de santé et elle désirait en savoir davantage sur son avenir qui s’orientait vers un épais brouillard, peu réjouissant. Hélas, répondant aux questions de ma cousine, j’avais « vu » des événements qui n’étaient pas très plaisants, pas évidents à annoncer. Pour finir, le pendule m’avait aussi averti du « départ définitif » de Pierrick, début octobre. Mes prédictions se sont réalisées. Et Le temps a passé.
Ce dimanche 26 juin 2022, donc, sa veuve Pauline, que je ne connais que par l'intermédiaire de ma cousine Jeanne, sœur du défunt, me contacte. Elle a fait ma connaissance uniquement parce que Jeanne lui a parlé de mes capacités de « voyances » et lui a donné mes coordonnées. Je ne l'ai jamais rencontrée. En effet, je ne voyais que rarement mon cousin, encore adolescent à l’époque, au cours de rares rencontres familiales durant les vacances d’été.
Pauline se sent désespérément seule depuis la disparition de son mari. Alors elle m’a fait une demande particulière. Je n'en avais jamais eu de la sorte, alors pourquoi ne pas essayer ? Après tout, si cela peut l'aider.
Elle désire, si cela fait partie de mes compétences, un avis au sujet d'une photographie qu'elle voudrait m'envoyer avec son téléphone portable. Les photos m'ont déjà servi pour d'autres requêtes, mais pas dans ce domaine.
J'accepte, car le pendule m'y autorise. Ce n'est pas toujours le cas. La réponse que je lui transmets rapidement, fournie par mon conseiller astral, semble la satisfaire. Aussi, elle désire me dédommager pour le service rendu, bien qu'il ne fût que modeste à mes yeux. Épatée par mes capacités, elle en discute le jour même avec sa fille, Justine, qui me contactera quelques jours après. Mes dons la surprendront également, d'une autre manière, ma réponse, inattendue, n'ayant strictement aucun rapport avec la demande d'origine. Pas une réponse, mais plutôt une révélation. Un message céleste, d'un intérêt majeur, dirons nous.
Mais revenons en à sa maman. Pauline.
Pourquoi ai-je été invité, par la Vierge Marie, à me rendre chez elle, en ce début février ?
Suite un message que j'avais diffusé sur les réseaux sociaux, Pauline m'a recontacté le lundi 6 novembre. C’est précis. Notez bien cette date, quoiqu’elle puisse paraître anodine. Elle ne s'en est probablement pas rendu compte elle-même. Sur internet, je faisais la promotion de mon second livre, narrant l'expérience que je vis depuis 2016, suite à l'apparition de mon magnétisme. Pauline, comme plusieurs de mes contacts sur Facebook, vient de m’envoyer un message concernant la parution de ce nouvel opus.
Le voici :
« Bonjour Éric
J’aimerais bien te le commander. Je sais pas comment te dire.
Mais plusieurs personnes m’ont dit qu’ils ressentaient que j’avais beaucoup de médiumnité
et j’aimerais savoir comment évoluer dans ce domaine.
On m’annonce même des rentrées d’argent. Je ne sais pas comment y arriver.
Merci
Bonne journée
Pauline Cavet. »
Ma cousine m’apprendra plus tard les conditions dans lesquelles lui ont été dévoilées ses prétendues facultés. Puisque je vous sens impatient d'en savoir davantage, je vous les dévoile dès à présent.
Cette révélation lui a été faite récemment, par un homme aux diverses aptitudes ésotériques, dont la voyance. À l'origine, l'individu en question devait s’intéresser à une amie que Pauline accompagnait pour une consultation. Aussitôt en leur présence, ce monsieur avait senti un énorme potentiel de médium dans une des deux femmes. Mais pas celle dont il devait s'occuper initialement. Evidemment. Cela concernait ma cousine. Mais l'homme ne lui avait pas donné plus d'indications sur ses ressentis, laissant Pauline dans l'expectative.
Aussi, intriguée par ces révélations, elle aimerait maintenant en savoir davantage sur cette hypothétique médiumnité. Ne sachant trop à qui s'adresser, elle a pensé à moi. La promotion de mon livre a-t-elle été un signe, un appel, pour elle ? De fait, avec quelqu’un de la famille baignant dans l’ésotérisme, moi, en l’occurrence, cela semble plus facile d'aborder le sujet. Bien que je sois un inconnu pour elle. Je lui réponds que je vais questionner le pendule et l'informerai, le moment venu, du message qu'il m'aura transmis au sujet de sa demande. Si j'en reçois un !
Quelques jours passent.
Jeudi 9 novembre 2023
Ma journée débute, comme d'habitude, avec le pendule qui m'a invité, dès hier soir, à venir discuter avec lui. La Vierge Marie est « au bout du fil ». Comment puis-je savoir qu’il s’agit bien de la mère de Jésus-Christ ? C’est précisé dans chaque message que je reçois, souvent dans la « communication » de la veille. Cela fait déjà quelques minutes qu'elle me donne des informations à propos d'une autre de mes cousines qui m'avait fait une demande concernant des problèmes de santé, exposés une quinzaine de jours plus tôt. Il semble que mon intervention aura un impact positif sur sa guérison. Mon conseiller astral portatif, sans aucune transition, passe à un autre sujet. A une autre consultante. D'une façon surprenante. Enfin, pas tout à fait de la manière dont je m'y attendais.
Marie :
- « Tu viendras à notre rencontre, soutenant ta cousine Pauline Cavet. Tu vas lui dire, Eric, qu'elle va étonnamment soutenir, lumineusement, Justine, Justine, oui, sa fille. Tu viendras lui dire que sa fille talentueuse, talentueuse, oui, évidemment, sera avec elle, justement, à Noël. »
Qu'est-ce que sa fille vient faire dans cette histoire ? Ça n'a aucun rapport avec ses interrogations. Elle désirait en savoir plus sur ses prétendues capacités ésotériques et ne m’a aucunement demandé quoi que ce soit à propos de sa fille. Pourtant, je dois lui en faire part. Je le ferai, bien sûr, quoi que j'attende plutôt un autre genre d'information, évidemment. Je vais transmettre. Pas tout de suite. Je préfère avoir quelque chose vraiment en rapport avec son questionnement. Mais mon outil filaire désire dès à présent prendre congé, me redonnant rendez-vous en début d'après-midi. Ce que je ferai, bien entendu. Du coup, je contacte Pauline pour lui délivrer ce message céleste, inattendu. Cette dernière ne cache pas son étonnement. En effet, même s’il n’a jamais été question de Justine dans notre dernier échange, Pauline confirme. Il s’avère que sa fille projette bien de venir passer un peu de temps avec elle durant la période de Noël. Même si rien n’a été encore vraiment décidé. Pourtant, la jeune femme fera effectivement le trajet de Bretagne pour voir sa maman, comme le pendule l'a annoncé. Pourquoi ai-je eu besoin de lui faire cette révélation, cette prédiction ? Pour la rassurer sur mes capacités ? Je n’en avais pas l'intention, surtout de cette manière. Mais peu importe, ce qui est fait est fait. Je recontacterai Pauline si j'ai un nouveau message pour elle provenant de là-haut…
Début d’après-midi.
J’ai bu mon indispensable café. Je ré-ouvre mon cahier d’écolier, prêt à noter ce qui va m’être dit. Une nouvelle fois, pendule en main, « on » me parle des bienfaits que j'ai pu procurer à une autre de mes cousines, Marianne. Une habituée. Puis, toujours sans aucune transition, de mon autre cousine, Pauline. Ainsi, la Vierge Marie me fait cette nouvelle annonce :
- « Tu viendras lui annoncer ta notable talentueuse soutenance, ta majestueuse notable soutenance, vraiment, pour le talentueux, justement très talentueux don de médiumnité qu'elle utilise sans le savoir. »
Les renseignements arrivent au compte-goutte. De nombreuses répétitions dans le contenu des messages, c’est leur façon de procéder avec moi, j’en ai pris l’habitude. Je n'en saurai pas davantage aujourd’hui. Ni avant quelques jours, d'ailleurs. C'est un peu frustrant pour moi, pour la personne qui m'a fait la demande. Mais « converser » avec l'au-delà demande de cultiver une certaine patience. Cela se mérite. C'est déjà un premier pas en direction de la réponse que ma cousine espérait par rapport à sa prétendue capacité. Une confirmation qu'elle possède ce don que quelqu’un d'autre lui a déjà révélé inopinément. Le pendule laisse à penser que je vais aussi l'aider, avec succès, à découvrir son talent de médium. J'ai bien une petite idée de la façon dont je pourrais m'y prendre, mais je préfère que mon pendule le dise clairement.
Pour l'heure, je communique le message à Pauline, sans lui faire part de ce que je pressens.
Vendredi 10 novembre 2023
Aujourd'hui, ma chérie étant en RTT, nous allons au salon du livre de Brive-la-Gaillarde. J'y ai deux objectifs en vue…
Le premier, acheter et me faire dédicacer le dernier livre de Bernard Werber, ainsi que celui de Stéphane Allix. Ils abordent des thèmes qui m'intéressent tout particulièrement et me concernent.
Le second, j'en profite, c'est l'occasion ou jamais, étant de leur offrir un exemplaire de mon second livre, fraîchement imprimé. Chanceux de pouvoir discuter avec chacun d’entre eux, je leur résume brièvement l'expérience que je vis depuis quelques années, notamment avec mon pendule. Les deux écrivains, très sympathiques et ouverts, m’écoutent intrigués par ma façon de communiquer avec l'au-delà. D'ailleurs, c'est le pendule qui m'a conseillé de leur offrir mon ouvrage. Même si je pense qu'ils ne le liront probablement pas. Étrangement, ou pas, l'évolution de mes capacités semble liée aux moments où je lis leurs livres et les sujets qu'ils y développent.
D’ailleurs, à propos de Bernard Werber, il m’est arrivé une anecdote peu banale.
Ma compagne et moi, avions pris place dans la file d’attente réservée aux achats et éventuelles dédicaces des livres exposés sur le stand de son éditeur. La queue était si longue que nous nous étions retrouvés à attendre dehors, une petite partie du chapiteau ayant été expressément ouverte pour que les gens n’obstruent pas les allées du salon. Monsieur Werber n’étant toujours pas arrivé, la file s’allongeait toujours un peu plus à l’extérieur. Au bon d’un moment, celle-ci se mit en mouvement, telle une chenille progressant lentement vers son but. Bientôt nous nous retrouvâmes à nouveau à l’intérieur, ayant franchis la bâche relevée, tout comme le fit un joli papillon…
Rappelez-vous, nous somme en novembre. Un papillon en cette saison ? Étonnant, même si nous sommes dans le sud de la France. Bernard Werber avait commencé ses dédicaces, mais nous avions largement le temps de choisir les livres dont nous avions envie avant d’arriver devant l’écrivain. Ayant payé le mien, ma compagne le sien, je fis part de l’apparition du papillon à la commerciale qui nous avait servie. Elle s’en étonna aussi, mais cela lui importait peu, elle avait autre chose à faire. La file d’attente s’amenuisant à l’approche de Monsieur Bernard, je remarquais un de ces livres que je ne connaissais pas, mais qui me marqua. Evidemment, comment aurais je pu faire autrement ?
« Le papillon des étoiles » …
Sur la couverture, un papillon fait d’étoiles sur un fond noir. Le vrai papillon, quant à lui, virevolte toujours au-dessus de nous, montant toujours un peu plus haut vers le plafond. Plus près des étoiles.
Vient enfin notre tour. Aussitôt, je ne sais pourquoi, j’indique à Bernard que j’ai vu entrer un papillon en même temps que nous lorsque nous avons franchis la bâche entrouverte. A mon plus grand étonnement, l’écrivain se mit à regarder dans tous les sens, cherchant l’insecte aux grandes ailes, oubliant tout ce qui l’entourait, comme un enfant. Je lui précisais que je l’avais fait remarquer à sa commerciale qui l’avait vu, tout comme nous. Hélas, le papillon avait disparu. L’écrivain semblait un peu frustré. Pour justifier son comportement enfantin à propos de l’insecte en question, il me dit avoir écrit le livre remarqué précédemment sur le stand : « Le papillon des étoiles » …
Passé cet intermède, je lui offre mon livre dont il lit le résumé consciencieusement. Il faut savoir que l’homme n’est pas seulement écrivain. Il fait des cessions auxquelles il donne des conseils pour les écrivains en herbe, comme je le suis. Ce qu’il fait à propos de mon résumé. Puis, lui tendant l’exemplaire du livre que j’ai acheté, « Le temps des chimères », dont la couverture représente le dessin de Léonard De Vinci « l’homme de Vitruve », un humain nu, jambes et bras écartés dans un cercle, mais avec l’ajout d’ailes de chauve-souris.
La dédicace de Bernard Werber :
« Pour Eric. Bonne vie. »
Daté 2023 et signé d’un gribouillis, mais agrémenté d’un croquis de papillon occupant une grande partie de la page de titre…
